Badiya
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Shauku - Tribu du vent : Artisan

Anonymous





Invité
Invité
Lun 18 Nov 2013 - 22:57


SHAUKU


Fils de : Vitani.
Âge : 26 ans.
Appartenance : Tribu du vent.
Métier/Occupation : Touche-à-tout.  Un certain talent dans le travail du cuir (et, très important, pour le dressage de gerbilles)
Avatar :
Rang souhaité : Dompteur de gerbilles.

LE PHYSIQUE


Si l'on devait caractériser Shauku en fonction des critères sociogéographiques de notre antique époque on lui associerait sans nul doute une origine maghrébine. Son derme arbore cette jolie teinte café au lait que l'on retrouve vraisemblablement chez la plupart des hommes qui arpentent les terres désertiques de Badiya, bien qu'avec peut être quelques tons de plus que celle de la moyenne de ces individus. Son visage est un peu long et doté d'une mâchoire étroite qu'il rase généralement de près, même s'il lui arrive, par cycle, d'avoir des velléités de la conserver sous la forme d'un bouc qu'il finit toujours par raser quand il se rend compte que l'entretenir représente un investissement en temps conséquent et que, de toute façon, il n'y a vraisemblablement pas suffisamment d'heure dans une journée pour réussir à garder présentable à la fois cette barbe travaillée et son impossible chevelure. Sa chevelure... parlons en, tiens. Si on peut réellement évoquer ce maquis capillaire densément composé de boucles drues en ces termes.  Elle se présente sous la forme d'une épaisse crinière d'une chaude couleur chocolat descendant (si l'on pose l'hypothèse controversée que cette masse moutonneuse suive bien une dynamique majoritairement dirigée vers le centre de la terre) un peu au dessous du niveau de ses épaules. Il se bat quotidiennement contre cette tignasse rebelle afin d'arriver à lui conférer un semblant de discipline, ce que, avec l'entrainement, il parvient à faire avec une telle aisance que dans les jours de grande forme il réussit à la rassembler,  au moins en partie, en  un entrelacs de petites tresses africaines pour la tenir éloigner de son visage. Il serait dommage en  effet que cet apparat naturel lui conférant  une certaine allure vienne masquer son regard aux immenses iris d'un marron si sombre qu'ils en semblent uniformément noirs sous la plupart des éclairages, qu'il dissimule cette paire d'yeux semblant directement avoir été ravie à une biche (ou à un chameau ou une vache qui présentent exactement la même beauté oculaire bien que pour une raison qui m'échappe ces dernières comparaisons ne semblent habituellement pas rencontrer grande audience parmi les amateur de l'expression poétique...) et que surmontent les forts sourcils sombres et broussailleux qui ne peuvent qu'accompagner son déchainement capillaire. A la rencontre de ses derniers, se trouve la naissance d'un nez un peu aquilin qui court jusqu'au dessus d'un sourire aux lèvres prononcées.  Ses oreilles sont percées d'un certain nombre de trous qu'il décore d'un assortiment de bijoux hétéroclites, mais majoritairement de piètre qualité.

Il est de taille moyenne, avoisinant le mètre soixante-quinze, mais sa stature longiligne et athlétique à tendance à le grandir. Il est évident à le voir ainsi qu'il est plus forgé pour la vitesse et l'agilité que pour l'usage de la force brute.  Ses mains présentent la même apparence élancée que le reste de son corps et se terminent par des ongles un peu long qu'il entretient avec application car il aime pouvoir griffer en certaines circonstances l'effet un peu élégant que cela confère à ses doigts. Il porte généralement des vêtements de cuir brut de sa propre facture qui présentent tous la particularité d'être très proches du corps, soulignant ainsi sa musculature fine mais solide, et de laisser apparente une part non négligeable de sa peau légèrement plus sombre que le matériau dont ils sont fait. Cependant, aux heures les plus chaudes du désert il sait recouvrir cet accoutrement atypique d'étoffes de lin plus amples afin de se protéger de la chaleur étouffante et des dangereux rayons solaires.
Il existe quatre objets dont on le voit rarement se défaire. Tout d'abord, une vieille sacoche de cuir mainte fois rapiécée dont un repli intérieur protège précieusement le matériel de travail du cuir qui lui fut offert par le premier maître artisan pour lequel il avait travaillé après sa sortie du palais, et contenant par ailleurs tout un tas d'objets à la valeur marchande négligeable tels que: de petites billes de bois avec lesquelles il jouait petit avec les autres bambins du palais de l'ouest, un jeu de carte aussi fatigué que la vénérable besace, des dés aux coins patinés par l'usage et à l'équilibre discutable, un bracelet constitué d'une succession de perles métalliques, une petite flasque d'une délicieuse liqueur de fruit... ainsi que, plus intéressant, un petit sachet d'herbes utiles à la confection d'onguent ou de divers remèdes de première nécessité.  Ensuite, il y a une sorte de carquois, fait d'un cuir plus rigide, accroché dans son dos ou il glisse les trois fines javelines qui sont ses armes de prédilection tant pour le combat rapproché que pour le jet.  Ajoutons à cela une jolie petite dague qu'il porte à la cuisse droite sans chercher le moins du monde à la dissimuler, notamment peut être parce qu'il s'en sert principalement de couteau usuel. Il s'agit d'une arme de belle facture, bien que sans fioriture, de laquelle l'inconséquent n'a cependant aucune vergogne à faire usage pour étaler le pâté! Et, finalement, le dernier de ses quatre talismans est une petite cage de roseau qui tient lieu de résidence secondaire à son plus fidèle compagnon de voyage. J'ai nommé: Napoléon! (actuellement le huitième du nom). Un petit rongeur gris sauteur du désert appartenant à l'espèce joliment connu sous le nom de gerbille. Il a récemment complété cette panoplie d'impondérable avec une cithare dont il commence à savoir user de manière assez honorable, mais, pour toute personne le connaissant un minimum il ne fait aucun doute qu'il finira tôt ou tard par s'en séparer quand cette énième lubie lui sera passée.

Autour de sa jambe gauche s'enroule un tatouage dont le motif lui a été inspiré par une image figurant sur un fragment de manuscrit ancien qu'il a eut entre les mains à l'occasion d'un bout de route parcouru au coté d'un érudit fort sympathique. Il représente un serpent stylisé dont le bout de la queue enserre sa cheville comme un bijou de pied et dont la gueule vient mordre ce qui semble être un kiwi coupé en deux au niveau de sa hanche.  En matière de marque distinctive visible sur sa peau, il serait difficile de ne pas noter une curieuse cicatrice courant sur la tranche de sa main droite et formant une large trace rosée aux bords flous partant du bout de l'auriculaire jusqu'au poignet.

LE CARACTÈRE


De prime abord on peut être amené à penser que le fils de Vitani est un bon vivant optimiste, frivole, jovial, inconséquent et irréfléchi. Mais si on gratte un tant soit peu la surface on est forcé de constater que ces observations... constituent une assez bonne synthèse du tempérament de cet individu. Il n'y a, en effet, pas forcément de raison d'aller chercher midi à quatorze heure pour comprendre son mode de fonctionnement. C'est une sorte de grand enfant qui aurait refusé de grandir dans sa tête, ou bien un adolescent repoussé si on veut être légèrement plus proche de la réalité. Avec lui, rien ne semble jamais grave, tout ce qui est arrivé n'est constitué que de faits sur lesquels il ne sert à rien de s'apitoyer. Il vit dans le présent et a un peu de mal avec cette vision, à laquelle il a l'impression de se retrouver confronté presque à chaque fois qu'il interagit avec un autre être humain, qui voudrait que vivre se résume à chercher à exister jusqu'au lendemain. Ce n'est pas, mais alors pas du tout, sa philosophie;  il préfère vivre à cent pour cent l'instant présent et s'il ne doit plus être le jour suivant, et bien, alors il aura au moins eu la satisfaction d'avoir vécu pleinement jusqu'à ce moment là.

Il va sans dire que la prudence n'est pas la qualité par laquelle il brille. Au contraire, il a un goût assez prononcé pour le risque. Et de toute façon, il n'aime pas vraiment se casser la tête à réfléchir aux incidences possibles de ses actes. Aussi a-t-il une fâcheuse tendance à foncer tête baissée puis, seulement, à compter ses bleus. Si on y réfléchit bien, avec cette façon de faire dans un monde hostile comme celui dans lequel il vit, il est presque étonnant de ce dire qu'il ait réussi à survivre aussi longtemps. Il reconnait qu'il le doit sans doute plus à la chance qu'à autre chose, ou plutôt, il le doit à sa bonne étoile. Une bonne étoile à laquelle il a donné un nom: Harhadie. Le nom de son frère jumeau, mort avant d'avoir pu vivre et qui, il en est intimement persuadé, veille sur lui dans les moments difficiles.

La bonne humeur qu'il arbore presque en toute circonstance fait de lui un bon camarade sur le court terme mais a tendance à le rendre prodigieusement agaçant à la longue. Elle est un peu comme une sucrerie, agréable et rafraichissante au début mais beaucoup moins appréciable et appréciée quand une trop forte dose mène à la crise de foie. Il trouve toujours une plaisanterie, bonne ou foireuse, à faire sur tous les sujets, légers ou graves, ce qui n'est pas forcément du goût de tout le monde. C'est sans doute, en partie, parce qu'il ressent instinctivement ce genre d'appréhension à l'égard de sa personne qu'il ne reste jamais en place bien longtemps et finit toujours par aller voir ailleurs avant que ces rapports avec les autres ne se détériorent de manière irréversible. Ce n'est évidemment pas la seule raison qui explique ce comportement: il y a aussi le fait qu'il n'aime tout simplement pas la routine. Il cherche à rendre chaque jour différent de ceux qui l'on précédés.

C'est un homme profondément curieux qui voudrait pouvoir être capable de tout voir, tout essayer, tous savoir, tout apprendre... mais qui est bien incapable de s'organiser pour y parvenir correctement. Il a la mauvaise habitude de ne jamais aller aux bouts des choses, de toujours trouver un nouveau centre d'intérêt qui le détourne des précédents avant qu'il n'est vraiment put approfondir ceux-là. Ainsi, il possède une mosaïque de compétences assez hétéroclite sans être vraiment bon ou que ce soit. Il n'est généralement pas vraiment mauvais non plus étant d'un naturel plutôt débrouillard et pas aussi idiot que ce que l'on serait tenté de croire. Ou plutôt si, selon l'angle sous lequel on le regarde on peut légitimement le considérer comme un imbécile mais cela ne l'empêche pas  d'avoir la tête bien faite et de comprendre rapidement ce qu'on lui explique... à condition qu'il s'en donne la peine évidemment.

Ce n'est pas un type qui aime s'encombrer de faux-semblants et de mensonges, notamment parce qu'il n'a jamais eut le moindre talent pour mentir. C'est un type droit, franc et direct, qui n'hésite pas à dire ce qu'il pense même si cela peut lui attirer des ennuis. S'il manque du sérieux nécessaire pour être un soutien de confiance, on apprécie tout de même son honnêteté et sa fidélité qui font de lui un partenaire de digne de se nom. S'il se garde bien la plupart de temps de s'engager auprès des autres de quelques manières que ce soit, quand il le fait tout de même on peut être sûr qu'il se tiendra à son engagement  quoi qu'il lui en coûte. Il ne se l'avoue pas à lui-même, mais il est profondément philanthrope. Il a une vilaine tendance à tendre un peu trop facilement la main à qui est dans le besoin et déteste voir les autres dans la détresse sans intervenir.

Il faut également savoir qu'il a une attirance presque irrépressible pour tout ce qui relève du vice. Il s'y connait plutôt bien en longue nuit de débauche. Trop bien selon les quelques bonnes âmes qui régulièrement le mettent vainement en garde. Il aime l'alcool, la fête, le sexe, et surtout: le jeu. C'est son péché mignon. Il ne manque jamais d'accepter de participer à une petite partie de carte, de lancer quelques dés, de relevé un défi idiot ou de parier sur tout et n'importe quoi. Il est loin d'être bon, ou particulièrement  chanceux et  il estime qu'en moyenne il gagne à peu près autant qu'il perd, mais cette constatation ne lui fait ni chaud ni froid. C'est  l'une de ses qualités en tant que joueur compulsif: c'est un excellent perdant.  Il envisage également comme des jeux, des activités qui ne demande ni perdant ni gagnant. Le meilleur exemple étant les jeux de l'amour. Il ne cache pas qu'en matière de sexe, il est plus ou moins ouvert à toute proposition, surtout les plus extravagantes. Il apprécie tout particulièrement les préliminaires longs et imaginatifs, l'incorporation de scénarisation dans le rapport ou, d'une manière générale tout ce qui peut mettre un peu de piment dans une aventure d'un soir.

Il est aussi sérieux en matière d'amour qu'il l'ait sur les autres aspects de sa vie. Autrement dit, vraiment pas des masses. D'ailleurs, la seule relation qui soit un tant soit peu importante pour lui ne doit sa viabilité que, d'une part, à la faible fréquence et la difficulté des rencontres avec cet amant qui entretient son désir de le voir, et, d'autre part, au frisson que provoque chez lui le danger qu'elle représente à cause du fait qu'il est fortuitement allé cherché ce partenaire nulle part ailleurs que dans les rangs des Sables alors que lui-même à prêté allégeance aux Vents.

L'HISTOIRE



La jeune Vitani avait tout juste dix-huit ans quand la vie de Shauku commença à s'épanouir sous le doux vallonnement  de son nombril. C'était bien évidemment la toute première fois qu'elle accomplissait son devoir de femme et elle avait l'immense joie de porter dans son corps la descendance d'un homme dont elle était éprise depuis sa plus tendre enfance. Rhan, comme il se nommait, avait franchit les portes du palais de l'ouest alors qu'elle-même venait tout juste d'obtenir le droit de prendre un époux. Elle y avait vu un signe du destin et n'avait pas hésité à aller au devant de cet homme au sang duquel elle voulait mêler le sien. Avec bonheur, elle s'était offerte à lui jusqu'à ce que les signes annonciateurs de sa grossesse ne pointent le bout de leurs nez. Alors, l'amant était parti. Il avait peur disait-il, de ne pouvoir supporter de devoir abandonner son enfant une fois qu'il l'aurait vu. Une fois qu'il aurait prit dans ses bras ce fragile petit être.  Il avait demandé à Vitani de l'attendre, lui avait promit qu'il reviendrait, qu'il donnerait un petit frère ou une petite sœur à l'enfant à naître et avait quitté le sanctuaire des femmes. La future mère l'avait compris. Elle ne lui en avait pas voulu. Il lui avait fait l'incommensurable cadeau de faire d'elle la gardienne  du plus précieux des trésors qui soit. Deux fois plus précieux que celui qu'elle attendait... Car les femmes plus âgées qui l'entouraient avaient rapidement commencé à se demander si elle n'attendait bien qu'un seul  enfant. En effet, les maux dut à la croissance  en elle d'une nouvelle vie étaient apparus particulièrement tôt, un symptôme que certaine de ces aînées avaient put observer dans des cas de croissances gémellaires. D'autre avaient tempéré cette affirmation en arguant que la jeune fille avait pris son premier époux très tôt et que, n'ayant pas un développement morphologique particulièrement précoce il se pouvait bien qu'elle paye cet empressement. Mais l'évolution de la gestation  avait plutôt eut tendance à donner raison aux premières.

S'avait été une grossesse plutôt difficile, mais cela n'avait rien ôté à la joie immense qu'elle procurait à celle qui se voyait déjà comme une maman comblée. Elle s'imaginait à chaque instant ce que serait ces rejetons, leur inventait une vie avant l'heure et la racontait à qui voulait bien l'entendre.  Que se soit des garçons ou des filles elle leur donnerait les même noms: Shauku et Harhadie. L'enthousiasme et la prudence... Le(la) premier(ère) né(e) serait un(e) petit(e) fripon(ne) difficilement tenable alors que le(a) second(e) serait plus timoré(e) et saurait calmer les ardeurs de son frère(sa sœur). Ensemble, ils(elles) seraient capables d'affronter tout ce que la vie mettrait sur leur chemin. Car ensemble, ils le resteraient toujours. Ils affronteraient la vie main dans la main. Toujours près à se protéger l'un(e) l'autre... Ces prévisions faisaient beaucoup rire celles qui les entendaient. Elles demandaient souvent pourquoi, si elle croyait que leurs noms  auraient autant  d'influence sur eux, elle n'en donnait pas un au premier qui leur promettrait moins de difficulté, ou plaisantaient à propos du fait que, si elle voyait juste, elle aurait intérêt à enfanter des mâles: que l'on puisse au moins s'en débarrasser au terme de seize années d'enfer!

Puis était venue l'heure de l'accouchement. Et les choses ne s'étaient pas passées comme elles l'auraient du. L'enfantement c'était révélé plus difficile encore que ce que l'on pouvait attendre. Il avait fallu plusieurs heures pour réussir à extraire le premier nourrisson et quand c'avait été enfin le cas la jeune mère était déjà presque à bout de force. Et comme si cela ne suffisait pas, on avait observé ce jour là un phénomène étrange chez les enfants naissants. Ils étaient comme collés l'un à l'autre. Oh, ce n'était pas grande chose. Juste un morceau de peau qui reliait la tranche de leur mains entre elles.  Mais le problème de ces deux mains liées  venait du fait qu'alors que le premier enfant était sorti de la matrice maternelle, il avait entrainé avec lui le bras de son frère et qu'ainsi, il avait placé celui-ci dans une position moins adaptée son extraction.  Sa mère n'ayant plus la force nécessaire à passer ce nouvel obstacle elle avait dû finir par jeter les armes. Les toutes  dernières bribes de forces qui lui restaient  elle les avait utilisées pour  réclamer qu'on lui laisse serrer celui de ces enfants qui lui survivrait contre son cœur. On avait alors sectionné le petit morceau de cher réunissant les deux petits êtres pour le lui permettre. Elle s'était éteinte en lui murmurant doucement le nom qu'elle avait choisit pour lui, comme si elle espérait qu'ainsi il pourrait se souvenir un peu de sa voix.  C'était ainsi que Shauku s'était retrouvé seul. Aussi seul qu'on pouvait l'être quand on voyait le jour au palais de l'ouest.

Comme sa mère n'avait eut qu'un frère plus âgé qu'elle et que sa grand-mère commençait un peu à perdre la tête, il fut élevé à la fois par les eunuques et par d'autres jeunes femmes qui acceptaient de s'occuper de lui en plus de leur propre progéniture. Il se révéla rapidement aussi intenable que ce que sa mère avait prédit: enchainant les bêtises, se bagarrant avec ses petits camarades, relevant les pires défis que peuvent s'inventer les mômes quand ils sont entre eux, trainant les pieds et râlant à chaque fois qu'il devait subir quelques enseignements, se débrouillant même parfois pour s'en passer sans autorisation alors qu'il montrait une fois qu'on l'y avait trainé par la peau du dos qu'il était parfaitement capable de s'y intéresser avec passion...  Souvent, pour justifier son comportement, il accusait la mauvaise influence d'Harhadie. Personne ne savait vraiment qui lui avait parlé de lui, il avait dût entendre des bribes de conversations à ce sujet et les assembler comme il avait pu pour ce créer un ami imaginaire sur le modèle de ce frère absent.

Puis, petit à petit, à son rythme, le temps avait passé, presque sur le même modèle, le rendant chaque jour un peu plus difficile à canaliser, voyant grandir en lui le désir d'aventure et de liberté, transformant l'ami imaginaire en bonne étoile et conscience, entrainant inexorablement le jeune homme vers l'âge fatidique des seize ans...Vers le jour tant attendu ou il pourrait enfin être libéré de cette douce cage que représentait les murs du palais de l'ouest.  Quand ce jour était enfin arrivé, il n'avait pas su comment s' y prendre, partagé entre l'excitation que faisaient naître en lui l'évocation des innombrables possibilités qui s'ouvraient à lui avec la chute des barrière représentées par ces maudites portes et le léger tremblement dans sa poitrine à l'idée de laisser définitivement  toutes ces personnes qui s'étaient occupées de l'orphelin qu'il était, qui avait sut lui offrir sans raison de la tendresse alors même qu'il se comportait comme le pire des petits démons. Il aurait voulu les serrer dans ses bras une à une et leur dire ce qu'elles avaient représentées pour lui,  leur assurer que, même si le temps devait effacer une partie des souvenirs les concernant, il y aurait toujours un petit morceau de  son cœur qui serait exclusivement réservé à chacune d'elles. Au lieu de quoi la seule chose  qu'il avait sut faire c'est aller voir l'une des femmes qui  avaient le mieux  connu sa mère pour lui poser une question qui le turlupinait depuis longtemps. Et finalement, la dernière chose qu'il avait entendu de la bouche d'une de ses Petites Mamans, c'est que l'homme qui avait promit à sa mère de revenir lui offrir un petit frère n'avait jamais remit les pieds au palais.

Une fois qu'il s'était retrouvé face à sa toute nouvelle aire de jeu  il avait prit conscience d'une chose étrange. Cela faisait des années qu'il rêvait de cette absolue liberté, mais il n'avait pas la plus petite idée de ce qu'il comptait  en faire.  Alors, comme bien d'autres natifs de  la partie occidentale de Badiya avait dût le faire avant lui, pour les mêmes raisons ou pour d'autres,  il s'était dans un premier temps dirigé vers la belle ville d'Assima. Il s'imaginait y trouver un groupe de mercenaires à rejoindre ou autre chose dans le même goût, mais il se surprit lui-même à choisir une voie étrangement différente. Dans un premier temps en tout cas. Le hasard le poussa à devenir l'apprenti d'un fabricant de vêtements et d'objets en cuir. A la base, il cherchait juste à se payer une armure légère que l'homme proposait à la vente et qui lui avait tapé dans l'œil.  Comme l'artisan avait besoin d'un assistant, il avait proposé au jeune homme de travailler pour lui.  Et celui-ci s'était plutôt  bien plu dans cette activité, le cuir était une matière qui lui plaisait et il avait pris plaisir à apprendre à le manipuler pendant les quelques mois que dura sa formation. Malheureusement il avait dans un même temps découvert le quartier des plaisirs et ses nombreuses sirènes aux chants desquelles il semblait particulièrement réceptif.. Son maitre, qui, même s'il ne le montrait guère, s'était profondément attaché à lui, finit, dans l'espoir de le faire se reprendre en main, par lui soumettre un ultimatum: soit il apprenait à se limiter dans ses activités nocturnes de manière à ce que ça n'affecte pas son travail diurne, soit il n'avait plus aucune raison de refoutre les pieds dans son atelier.  Sur le coup, vexé qu'on veuille ainsi contrôler sa manière d'agir, Shauku n'avait pas prit le temps de réfléchir avant de faire ses bagages.

En même temps que son poste d'apprentie, il avait également décidé de quitter Assima et s'était dirigé vers le Sud et Madina. Même s'il ne se le serait avoué pour rien au monde, cette séparation avait été une déchirure pour lui, et instinctivement elle lui apprit à se comporter avec plus de mesure dans ses excès. Un tout petit peu plus. A Madina, s'était sous la tutelle d'un guérisseur qu'il avait réussi à se placer. Il avait apprit auprès de lui les bases de son art et, surtout, le secret de la confection d'un délicieux alcool de fruits dont celui-ci avait la recette. Cette fois là, ce fut lui qui décida de partir. Même s'il aimait apprendre les moyens de combattre les différentes afflictions que pouvait subir le corps humain, il sentait bien que sa désinvolture et sa nature distraite ne s'accordait  pas à cette  profession perfectionniste. Et puis, il fallait bien avouer qu'il avait envie de voir autre chose, de découvrir de nouvelles perspectives... Son maître avait très bien prit la chose, lui faisant remarquer qu'il n'avait pas voulu le pousser dehors mais qu'il commençait à s'impatienter de le voir prendre conscience de cela par lui-même.

Avait alors commencé pour lui une période de pérégrinations sans but défini ou il avait apprit diverses choses  et rencontré de nombreux êtres, sans pour autant s'attarder à approfondir ses compétences ou ses relations.  C'était cependant durant cette première salve de divagation au travers des dunes qu'il avait rencontré celui qui serait à l'avenir le premier de ses plus fidèles compagnons.  Il s'était alors fait le garde-du-corps d'un jeune homme passionné par les secret de l'ancien temps, qui espérait pouvoir un jour en savoir suffisamment pour pouvoir se prétendre érudit  (et qui heureusement était relativement capable de se garder en vie par lui même) avec qui il se plaisait à jouer aux dés et à discuter de tout et de rien autour de leur feu de camp. S'était alors qu'ils effectuaient un passage obligé aux cœurs des plus célèbres ruines encore connues de l'ancien temps qu'il était tombé sur une petite boule de poil grise à la patte cassée et au bord du trépas. Son compagnon lui avait assuré qu'elle était condamnée et qu'il ferait aussi bien d'abréger ses souffrances, mais le jeune sot n'avait rien voulu entendre et il avait tenté de sauver la petite gerbille.  Par on ne sait quel miracle, il y était parvenu.  Il avait voulu la relâcher mais l'animal semblait avoir comprit au cours de sa convalescence, qu'il y avait surement moyen, en restant auprès de cette grosse bestiole curieuse, d'accéder facilement à de l'eau et de la nourriture sans effort et était resté auprès de lui. C'est au court d'une discussion ou son employeur lui avait traduit un bout de texte ancien qu'il avait dégotté parmi les marchandises d'un commerçant ambulant qu'il avait trouvé le nom de ce petit animal de compagnie. Le texte évoqué un certain Napoléon II, aussi avait-il trouvé drôle de baptiser sa petite souris sauteuse Napoléon III même si le  jeune érudit lui avait affirmé qu'il était presque sûr d'avoir entendu quelque part que ce numéro là était déjà prit. Napoléon III s'était éteinte de sa belle mort l'année suivante, et, constatant que sa présence lui manquait plus que ce à quoi il se serait attendu, Shauku avait entreprit de dénicher un autre rat des sables pour la remplacer. Ainsi avait été ressuscitée et prolongée la dynastie des anciens empereurs de France.

Il devait être sorti du palais depuis un peu plus de deux ans et demi quand il avait décidé de  rejoindre la tribu du Vent.  C'était purement par hasard qu'il s'était retrouvé confronté à eux alors que, venant de quitter son dernier boulot en date, il avait décidé de s'arrêter dans un petit hameau poser aux abords d'une des petites oasis occidentales qui était justement sous la protection de ce clan. Le hameau en question venait de subir un raid orchestré par les Sables et, si ses défenseur avaient put être prévenu à temps pour repousser l'assaillant il y avait cependant eut de gros dégâts et de nombreux blessés.  Devant cette désolation, le voyageur n'avait pas prit beaucoup plus de temps qu'à son habitude pour se décider à aller proposer son aide pour remettre un peu d'ordre dans tout ça. Il avait alors eut l'occasion de discuter un peu avec les membres de cette tribu, d'apprendre certaines choses sur cette guerre des clans qui jusqu'alors lui était totalement passée au dessus de la tête et de découvrir les buts et les aspirations de ces hommes.  Ce qu'il avait entendu lui avait plus. Il s'était alors demandé s'il n'était pas l'heure de donner un peu plus de sens à sa vie, de s'inscrire dans quelque chose de plus grand... C'est pour répondre à cette question qu'il avait décidé d'embrasser les idéaux de ce clan.

Malgré le profond attachement qui le lia rapidement aux membres de sa nouvelle famille il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour ce rendre compte que le besoin de partir affronter le monde sans but défini comme il l'avait fait jusqu'alors ne l'avait pas vraiment quitté et il finit par recommencer à partir (périodiquement) battre le désert en quête de nouvelles expériences.  

C'est au court d'un de ses interludes régénérateurs qu'il fit la connaissance d'un homme nommé Dreestan qui allait devenir son amant le plus régulier malgré le fossé séparant leurs intérêts.  Cette rencontre  avait eut lieu en plein  cœur du désert.  Shauku voyageait alors avec une caravane quelque part entre Assima et Madina quand une tempête de sable s'était levée faisant paniquer la jeune chamelle qu'il venait d'acquérir qui avait foncé sans discernement au travers des dunes entrainant avec elle son cavalier.  Sous les assauts violents du vent et des vives particules minérales, celui-ci avait finit par s'évanouir et glisser de sa selle.  La chance avait été avec lui car le sable ne l'avait pas achevé dans son sommeil et il s'était réveillé quelques heures plus tard sans la plus petite idée sur sa position géographique mais avec un Napoléon VI courageusement dissimulé dans un pli de ses vêtements, sein et sauf.  Il avait alors choisit une direction au hasard vers laquelle il s'était dirigé dans l'espoir de finir par tomber quelque part ou sur quelqu'un.  Ce qui était finalement arrivé après une journée de marche même s'il avait initialement espéré que le quelqu'un en question ne soit pas un autre égaré inconscient, souffrant d'une déshydratation avancée et délirant à cause d'une insolation.  Si Shauku avait été un homme sensé, il aurait surement passé son chemin en songeant que faire autre chose signifierait offrir deux cadavres aux vautours plutôt qu'un seul. Mais Shauku était un idiot. Aussi, avait il déballé la tente de voyage, qu'il avait par miracle entrainé avec lui dans sa chute de  sa monture, pour abriter l'homme et avait passé les jours suivants à tenter de le ramener parmi les vivants avec les maigres moyens à sa disposition. L'homme avait parlé pendant son sommeil alors que son esprit se faisait assaillir par les hallucinations, c'est ainsi que le Vent cru comprendre à qui il avait en fait porté secours:  un homme de la tribu du Sable.  Là encore, il aurait dut agir autrement, même sans aller jusqu'à achever son ennemi, il aurait simplement dut avoir la présence d'esprit de l'abandonner à son sort. Mais il n'en avait rien fait. Il avait vu pendant les trois jours qui avaient suivi ses réserves d'eau s'amenuiser avant que son patient ne revienne à lui. Il avait attendu que l'homme se remette un peu puis avait exprimé sa volonté  de partir de son coté. L'homme s'était plains, arguant qu'il n'était pas encore suffisamment remit pour pouvoir être abandonné comme ça. Mais malgré cette prétendue faiblesse, la nuit qui avait suivie s'était révélée... intéressante.  Ils étaient finalement partis chacun de leur coté le lendemain matin et la chance avait été du coté du Vent vu qu'il avait croisé la route d'une caravane trois heures plus tard et qu'il avait pu regagner  Assima avec elle. Il s'était imaginé qu'il ne saurait jamais si son inconnu s'en était finalement tiré ou non, mais le hasard en avait voulu autrement. C'était à peine quelque mois plus tard qu'ils s'étaient tombés dessus par hasard à Madina ou Shauku s'était trouvé avec quelques membres de son clan.  C'est ainsi qu'ils s'étaient mutuellement retrouvés à avoir une bonne idée de l'identité de l'autre... ce qui ne les avaient pas empêchés de débuter une relation de longue haleine  qui doit bien durer depuis maintenant trois ans...

LE JOUEUR


Pseudo : //
Âge : 24 ans.
Comment avez-vous connu le forum : //
Votre présence sur le forum : //
Êtes-vous un DC : Je suis la joueuse qui fait déjà vivre un crétin hypomélanique qui traine dans les rues d'une certaine ville septentrionale, et  qui en ce jour fait un pas plus vers son but ultime dans la vie qui est d'envahir à elle toute le désert ici décrit. Mouahahahahahahahahahahahahahaha..arg... (Oui, Myrdinn.)
Un Commentaire :  Et qui accessoirement est très contente d'avoir réussis à prendre non seulement la place de 20eme membre_ temporairement_ ET le 666eme message... oui je sais il m'en faut peu...^^
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Le Djinn





Le Djinn
Maître du Jeu
Mar 19 Nov 2013 - 18:47



FICHE VALIDÉE


Bienvenue parmi nous et félicitations !
Votre fiche vient d'être validée !

Je te Valide avec grand plaisir !

Si le cœur t'en dit, n'hésite pas à créer Dreestan pour le proposer en personnage prédéfini.

Et félicitation pour le 666ème message !


Nous vous souhaitons un bon jeu parmi nous et nous vous conseillons d'aller consulter les liens ci-dessous :

- Recenser votre avatar.
- Recenser vos DC.
- Consulter et Poster une demande de RP.
- Poster le parcours de votre personnage.

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