Kaleb est un homme de grande stature, dépassant de quelques centimètres les un mètre quatre-vingt-dix. Il est clairement l’ombre qui vous protège du soleil quand il vous devance ou qu’il vous escorte. Des longs cheveux blond blanc nattés de manière épaisse et grossières coulent le long de son crâne et se termine par des crochets stylisé pour rendre agressive le portrait de notre géant à la gueule déjà bien abîmé par son histoire. Il n’est pas rare de voir la couleur naturelle à la racine, d’un châtain clair, mais Kaleb décolore ses cheveux de manière naturelle avec un mélange de citron et huile pour avoir un rendu s’approchant du blanc. Maintes cicatrices gouvernent son faciès au sourire léger et énigmatique. Son regard clair comme la glace d’un iceberg est chevauché par des sourcils fins, semblant être presque entretenue au vue de la fine épaisseur. Quant à ses lèvres, la cicatrice sur la droite de son visage donne l’illusion d’avoir une bouche bien plus grande qu’il n’y parait, les anneaux n’aidant pas, renforçant l’illusion qu’elle est maintenue en place par ces derniers et dont, chez certaines personnes, peut faire naître la crainte qu’elle ne s’ouvre sur une gueule immense, bavant l’hémoglobine et de la salive.

Concernant le reste de son corps, Kaleb a les épaules droites, hautes et robustes, sans être un colosse de chair et muscles. Ce grand gaillard peut facilement porter l’équivalent d’un homme adulte en bonne santé sur une épaule. Les muscles sont longs et il est aisé de les dessiner à l’index en parcourant sa chair. Mais les muscles ne sont pas les seules choses que l’on peut suivre, ses cicatrices semblent courir sur le reste de son corps, frôlant le nombril, courant sur les pectoraux et son torse tel des fissures glissantes sur la roche. Son dos n’a pas été exempté de violence passé et porte tout autant de cicatrices que le reste de son corps, certains frôlant la colonne, indiquant une chance outrageuse au vue de l’emplacement de ces dernières.

Ses doigts sont longs et robustes, la peau intérieure est un peu calleuse, malgré l’huile qu’il y laisse régulièrement pour gommer les aspérités créer par la manipulation quotidienne des armes et de l’assèchement dû au climat.

Les jambes sont épaisses et la base solide, cette partie du corps ne porte aucune marque de maltraitance.

Quelques détails, on ne peut pas dire que notre homme est un ours concernant les poils, quelques fragments ici et là, plus des tentatives de virilité mal placé mais dans l’ensemble, seule sa tignasse épaisse et étrange semble avoir concentré tout le volume pilosité de l’animal. Aucun anneau ne court sur le reste de son corps et son visage semble être le seul à en profiter.

Kaleb a un caractère bien trempé, il ne fait pas partie de ce genre d’homme qui se laisse marcher sur les pieds sans toiser l’instant d’après l'insolent, ayant dans le regard, un sérieux presque froid. Erreur ou volontaire dans la faute réalisée à son encontre, l’échange est le même et il ne semble pas enclin à rire de ce genre de situation perturbante, voir déstabilisante selon lui. Les situations saugrenues risquent de le mettre sur la défensive, ce n'est pas dû à une peur mais à l'impossibilité de prévoir. Le tester de cette manière est la meilleure solution pour le braquer et cela même si c'est pour doser son humour, il en dispose mais à petit degré.

Malgré tout cela, il n’est pas homme à prendre et à garder la mouche longtemps, même s’il ne le dit pas, il passe rapidement à autre chose et laisse derrière lui les futilités de la vie courante pour se concentrer plus rapidement à tout ce qui peut nourrir son intérêt. Kaleb a mis beaucoup de côté concernant son passé et le comportement qu’il pouvait avoir avec sa vie d’antan. Il est maintenant bien plus posé et moins facilement apte à s’énerver qu’il ne pouvait l’être quand il était combattant des fosses. Il a appris à prendre sur lui et pour cela, il se mure dans un silence pesant pour éviter de libérer du fiel de ses lèvres, une remarque cinglante, acide ou méchante pour remettre une personne en place.

Mais il ne faut pas le pousser à bout, le pousser hors de ses limites car l’animal pourrait se réveiller et taper du poing sur la table, à défaut de fracasser une gueule face à lui. Le garde du corps laisse facilement sa colère ou l’excitation prendre le dessus quand la situation lui permet, le rendant tout aussi dominant et agressif qu’il avait pu l’être en tuant ses adversaires dans l’arène. Quelques personnes, connaissant ce défaut, savent en tirer en profit et l’amener sur la pente de l’énervement s’il le désire, mais cela reste à leur risque et péril.

Sinon Kaleb ne crache jamais sur un peu d’alcool, sans jamais en consommer jusqu’à rouler sur ou sous la table et apprécie le luxe des danses exotiques qu’il prend plaisir à regarder, à se délecter des formes en mouvement tout se perdant dans une corbeille de fruits pour accompagner le tout. C’est un bon vivant et ne se prive pas d’un moment de détente offert. Malgré ceci, il sait quoi il doit faire son devoir et quand cela arrive, il change de tout au tout. Déjà peu causant, il se mure dans un silence et examine sans se cacher chaque chose qui l’entoure, rappelant sa présence, malgré le fait que ses atours ne révèlent que son regard bleu glacial, laissant planer une aura de menace permanente, indiquant qu’il est aux aguets et prêt à agir à la première incartade concernant le convoi ou la personne qu’il défend.

Concernant les petits plaisirs de la vie, il apprécie l’alcool doux et fruité et accueille avec plaisir les fruits juteux qu’il peut trouver ou qu’on lui offre. Cela le rendant enclin plus facilement à tout échange plus ou moins sérieux avec lui.

Aussi loin qu’il s’en rappelle, Kaleb a toujours été un homme des fosses, même si son enfance a été des plus paisible en palais, il n’est pas capable d’avoir un souvenir de sa mère, du moins, rien de persistant. Il ne viendra jamais à dire qu’elle lui manque ou qu’il en a un vague souvenir, il serait même apte à vous dire qu’il n’a jamais eu de mère, juste une génitrice. Le palais de l’Est n’est pas un endroit tendre pour les jeunes hommes. Il n’a pourtant pas été maltraité comme on peut l’entendre, mais loin de l’amour maternel, il a appris à grandir et évoluer avec l’aide des autres personnes de son âge, même s’il n’a jamais réellement lié d’amitié avec une personne en particulier, faute de temps et d’intérêt surtout pour le reste du monde gravitant autour de lui.

Souvent exemplaire dans le maniement des armes, il a été bien moins capable concernant la stratégie ou les choses subtiles du combat, mais malgré tout, il a toujours réussi se sortir de ce type d’instruction avec le minimum de bobo. Une fois l’âge de la maturité, il a été libre de se mouvoir ou bon lui semble, mais cette pseudo liberté a été castré par un groupe d’esclavagistes qui avait pris l’habitude de prélever les jeunes guerriers qui sortaient du Palais de l’Est et qui n’avaient pas les connaissances sur la vie en dehors de cette cage dorée, la naïveté a un prix et Kaleb l’a payé cher pendant de longues années.
Au fil des ans, il est devenu le genre de guerrier qui devait se battre dans des luttes clandestines pour sa vie et la mort des autres. Il en a perdu le peu de souvenir qu’il avait de sa mère, même quand il annonce le prénom de cette dernière, il a un doute concernant le mot qui sort de sa bouche.

Les mœurs humaines sont parfois étranges et déstabilisantes, mais certaines personnes aiment voir des esclaves, sans grande expérience en combat hormis leur éducation militaire hormis leur éducation fournit dans le palais, se battre, après tout, ce ne sont que des morceaux de viandes sans intérêt, n’est-ce pas ? Tant que le sang n’est pas versé, c’est que ça coute cher la perte de jeunes hommes prometteurs ou non. Mais Kaleb a toujours évolué au sein d’une atmosphère violente et rugueuse où la moindre tromperie et supercherie pouvait vous servir ou vous desservir. Mais ce genre de vie vous forge un homme, sa mentalité, sa volonté et sa rage de vivre.

De lui-même, il est bien incapable de savoir combien de temps il est resté enfermé entre quatre murs, à ne faire que s’entraîner pour le bon vouloir du peuple libre. Mais le vent tournait de plus en plus, au fil des années, ses compétences s’affutaient pour devenir redoutables voir mortelles. Lui qui était le plaisir des yeux ou plus pour certains hommes fortunés devenait peu à peu la personne à qui on offrait certains avantages pour entretenir sa combativité et son statut de guerrier alpha. Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus judicieux, mais Kaleb avait fini par prendre goût à ce pseudo luxe qu’on lui octroyait, bons petits plats et plaisir charnel, cela était amplement suffisant pour le tenir dans le creux de sa main et le garder sagement au fond de sa geôle.

Mais des fois la vie est une chienne et tout ne se passe pas comme on le désire. Le clan de l’Eau avait jeté son dévolu sur ce petit groupe qui se permettait de traiter les esclaves comme de la chair à canon. L’oiseau fut arraché à sa cage dorée contre son grès, lui offrant une vie de liberté alors qu’il avait fini par trouver sa place et s’épanouir, alors qu’il n’avait rien demandé.

C’est assez ironique de se développer dans un milieu malsain sans droit ni loi et se perdre au sein d’une liberté offerte sans attente particulière, sans paie ou obligation.

Kaleb décida de suivre le clan de l’Eau, tel un enfant abandonné suivant le premier adulte pour espérer trouver de quoi vivre, s’épanouir et se trouver une utilité.

Cela fait maintenant quelques années que Kaleb évolue et a trouvé sa place au sein de la tribu, escorte et protection rapproché sont son quotidien et il se plaît dans cette œuvre, même s’il a perdu bien plus qu’il n’a gagné. Quoi qu’on a dise, sa liberté a eut un prix, pour lui, mais il se complait tout de même dans cette évolution de vie et préfère voir l’avenir que de regarder derrière lui et repenser à cette vie d’Antan.

Pseudo : Asche ou Black Saint
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