Aleeksi dégage un sentiment de calme et de puissance : il est grand, le regard tantôt doux tantôt dur mais jamais dans une expression exagérée. Tout chez lui est en nuances élégantes, en gestes lents et grâcieux. Sa voix est très grave mais tranquille, tout comme son allure. Loin d'être aussi massif et musclé que le laissent paraître ses vêtements, il est là aussi tout en finesse.
Et pourtant, quand il se détend un peu et qu'il se met à rire, il démontre à quel point il peut être réactif, pas du tout long à la détente. Ses gestes sont précis, minutieux, et s'il ne se précipite jamais, il sait quand même être rapide.

C'est un apothicaire patient, qui n'a jamais un mot plus haut que l'autre, et cherche toujours à aider. Néanmoins, ce n'est généralement pas ça que les gens qui le connaissent citent en premier : c'est un sacré farceur, avec un sens de l'humour défiant toute concurrence. Dans ce monde dévasté et hostile, il estime que le rire est un remède comme un autre. Tout comme l'amour d'ailleurs : il est capable d'empathie même avec les pires raclures, et il lui est souvent arrivé d'aimer plusieurs hommes à la fois, que ce soit physiquement ou non. Il est globalement très ouvert d'esprit, tendre et attentionné. Il est également prompt au pardon, même s'il n'oublie rien. Certains ont vite compris qu'il avait une excellente mémoire, pour le meilleur et pour le pire.
Puisqu'il est commerçant et originaire du Palais de l'Ouest, il sait lire, écrire et compter. Il passe d'ailleurs beaucoup de temps à la bibliothèque d'Assima, où il fait parfois des lectures publiques. Il aime passer des heures dans les bouquins, et tente activement de comprendre comment on en est arrivé là. Il a sa petite collection d’objets anciens (bien que pas très chers), mais n’a souvent pas le temps de la compléter à cause de son métier principal. Il adorerait voyager mais comprend que c’est très dangereux, et que comme il n’a pas été entraîné aux armes, il serait un boulet plus qu’autre chose. Comme il ne peut pas partir, il se délecte des récits de voyageurs, qu’il consigne parfois dans un livre.

La vie dans le palais de l’Ouest fut plutôt douce pour Aleeksi, qui grandit au contact de beaucoup de merveilleuses femmes et avec des gens qu’il considère encore comme des frères et des sœurs. D’un caractère doux et jovial, Aleeksi n’a pas toujours eu la vie facile, mais heureusement pour lui, il y avait toujours quelqu’un pour l’aider quand les choses dégénéraient vraiment. Il redoutait ses seize ans, ayant du mal à imaginer ce que le monde extérieur pouvait lui réserver, et trop attaché à ses habitudes de Palais pour le quitter aussi facilement. Il accueillit donc cette seizième année en pleurs, regardant les portes se fermer pour au moins cinq ans avec une grande appréhension. Il devait faire quelque chose de sa vie maintenant, le temps de l’oisiveté à lire des livres, parfois pour les autres, et à étudier étant révolue.

Ses pas le dirigèrent un peu malgré lui vers Assima. L’air de l’océan était apaisant, tout comme la présence rassurante d’une bibliothèque. C’est le premier lieu qu’il alla visiter, avant même de se soucier de subvenir à ses besoins. Il constata rapidement qu’il aurait quand même besoin d’un métier et chercha à devenir apprenti de plusieurs corps de métier à travers la ville. Marchands, écrivain public… Personne ne voulut de lui jusqu’à un vieil apothicaire taciturne et malagréable. Pour le coup, c’était bien cette vieille peau qui avait du mal à trouver un apprenti… Encore aujourd’hui Aleeksi ne sait pas pourquoi Daris a accepté de lui enseigner son métier, mais il ne regrette rien. Son maître avait beau être intransigeant, un peu cruel même, il connaissait son art sur le bout des doigts, et Aleeksi fit en sorte d’en apprendre le maximum avant sa mort, il y a de cela dix ans. Il fut alors apothicaire à temps plein depuis. 22 ans est sûrement un peu jeune, et même dix ans plus tard il avait encore des choses à apprendre, mais il est fort capable de conseiller et de soigner la plupart des afflictions des gens.

Ses vingt-et-un ans furent bien étranges. Conscient que Daris n’en avait plus pour longtemps, Aleeksi n’avait pas vraiment la tête à songer à ce qu’il se passerait au sein du Palais. Il y avait parfois pensé, mais une fois devant les portes, son esprit se vida de toute image, devenant blanc. Il n’était plus vierge depuis quelques années, mais ça n’aurait sûrement rien à voir de le faire avec une femme. Ce serait sûrement étrange, presque contre-nature, songea-t-il. Il devrait peut-être se forcer, penser à ses fréquentations passées, ou à l’homme qui occupait à ce moment-là son esprit, et il se doutait que ce serait particulièrement pénible. Ce ne le fut pas du tout.

Aleeksi garde donc généralement un bon souvenir de ses passages au Palais, même si ça n’a rien à voir avec les plaisirs qu’il se permet en dehors. Il aime tellement le changement qu’il a beaucoup de mal à être fidèle, chose qu’il n’essaie même plus de faire désormais. Il est un bon vivant qui prend son métier et sa vie personnelle à cœur, qui est un ami de toujours mais un amant plus qu’occasionnel.

Pseudo : Magneion
Âge : 30 ans
Comment avez-vous connu le forum : Un topsite dont je n'ai plus le nom
Votre présence sur le forum : 5/7 jours
Êtes-vous un DC : Non.
Un Commentaire : Rien, tout va bien o/ !