LE PHYSIQUE
Senbi est un combattant hors pair et ça se voit. Ses épaules larges, son bassin étroit et ses muscles noueux lui offrent une carrure à la fois svelte et imposante. Il reste néanmoins plus petit que la moyenne, avoisinant péniblement le mètre soixante-trois. Les cicatrices qui parcourent son corps sont nombreuses et il n’est pas rare de voir sa peau colorée de bleu et d'hématome. Sa blessure la plus visible reste celle qu’il a écopée en tuant son frère, une entaille profonde lézardant sa joue droite.
Senbi tresse parfois ses cheveux châtains en arrière pour lui offrir une meilleure visibilité. L’air indomptable qu’il arbore au naturel n’en est alors que renforcé, magnifiant ses yeux d’un vert électrique. Ces deux perles d’émeraudes sont peut-être son plus bel atout, mais elles ne reflètent que trop souvent la colère sourde ou l’ennui profond qui l’anime. De quoi faire fuir les quelques têtes brûlées qui tenteraient de l’approcher. Senbi n’est absolument pas conscient du charme sauvage qu’il dégage et n’y prête guère attention. Il ne prend pas soin de sa personne, tout juste assez pour avoir une hygiène acceptable.
Entre autres choses, il est également tatoué d’une grue sur la jambe droite et d’un renard sur l’avant-bras gauche. Deux dessins qu’il s’est lui-même encré.
LE CARACTERE
Senbi est le produit le plus pur de ce que le palais de l’Est a à offrir. Égoïste, violent, sauvage, avec un certain penchant pour l’alcool et les plaisirs de la chair. Voilà de quoi décrire parfaitement le maître d’armes en quelques mots. Pourtant, n’allez pas croire qu’il se résume à cela. Senbi est un acharné qui a comme plus grand défaut d’être trop exigeant envers lui-même. La passion qu’il insuffle dans chacune de ses actions en est presque ridicule par moments. Il prend tout au sérieux. Il ne rit jamais, ne sourit jamais, et se contente bien trop souvent de quelques mots grognons pour communiquer. Parler, exprimer son ressenti, ses doutes ou ses peurs sont pour lui une faiblesse qu’il n’a pas le droit d’avoir.
Senbi est un nid à emmerde. Son frère, Kacem, le lui répétait sans cesse lorsqu’ils étaient enfants, et cela n’a pas beaucoup changé avec le temps. Son caractère agressif et bestial lui fait souvent défaut lorsqu’il doit éviter le combat à tout prix. Même lorsqu’il se retrouve seul face à trois hommes, il n’hésitera pas à leur rentrer dans le lard sans la moindre finesse. Vous pensez que la peur n’a pas d’emprise sur lui ? C’est faux. Senbi aussi peut être mort de trouille. La seule différence étant qu’il n’est pas le genre d’homme à se laisser berner par ce sentiment crasse et pernicieux.
Il fonce tête baissée, quelle que soit la hauteur du problème à escalader. Senbi ne connaît ni la tendresse, ni la délicatesse. Lorsqu’il parle, il le fait souvent sans réfléchir et n’apporte aucun soin à sa rhétorique. Il n’est pas là pour être gentil, comme il dit, alors ne comptait pas sur lui pour être une épaule sur qui pleurer. Il vous enverra paître sans la moindre concession envers vos états d'âme.
L'HISTOIRE
« Alors Mira, lequel tu préfères ?
- Senbi est trop faible. Il ne passera sans doute pas la majorité. Heureusement que j’ai Kacem pour sauver l’honneur. »
Voilà comment résumer la vie au sein du palais de l’Est. Une vaste connerie. Senbi naquit une nuit pluvieuse au côté d’une mère autoritaire et d’un grand frère trop parfait pour la cause. Mira ne prêta guère attention au gamin chétif qu’elle avait mise au monde, trop obnubilé par la force de caractère et les aptitudes extraordinaires de son premier enfant. Si Senbi était l’erreur, Kacem était le miracle. De deux ans son aîné, Kacem avait tout pour réussir. Il était volontaire, malin, patient et ne rechignait jamais. Tout le contraire de Senbi qui, malgré toute sa bonne volonté de gamin voulant faire ses preuves, n’essuyaient que des échecs cuisants et des remontrances acides.
Senbi détestait sa mère et jalousait l'excellence de son frère. Et le pire dans tout cela était surement la sympathie honnête de Kacem envers lui. Senbi vivait perpétuellement dans son ombre. Il était le petit frère raté de celui qui deviendrait l'un des plus grand guerrier de la tribu des sables. Bouffé par la rancoeur, Senbi développa un caractère plus bravache et téméraire que son frère. Parfois un brin suicidaire, il n’hésitait pas à répondre aux instructeurs et à se battre avec les autres enfants du palais. Quitte à être un raté, autant en être un bon, non ? Cela lui valut une sévérité accrue des siens, enchaînant les punitions toutes plus cruelles les unes que les autres. Tout pour que ce foutu gosse apprenne à fermer sa grande gueule et à rester à sa place. Mais Senbi tenait bon. Peu importaient les sévices qu’il essuyait, il relevait la tête en signe de défiance. Tant et si bien qu’un jour, Kacem lui avoua à demi-mot lui jalouser cette force de caractère.
L’enfance laissa enfin sa place à l’adolescence et Kacem quitta le palais de l’est. Deux ans plus tard, ce fut au tour de Senbi. Il ne lança aucun regard en arrière, se vantant presque de la honte qu’il avait offerte à sa mère pour avoir enfanté une telle ordure. Pourtant, allez savoir pourquoi, c’est vers son frère que Senbi se tourna une fois sortie de l’enfer du palais. Kacem l'accueillit à bras ouverts, toujours aussi bon envers lui qu’il l’avait été étant gamin. Cette gentillesse le faisait vomir, mais, au fond de lui, Senbi avait fini par l’apprécier. Il restait toujours dans son ombre, c’est vrai, mais Kacem faisait tout ce qui était en son pouvoir pour faciliter la vie de son frère.
Et pour ça, Senbi lui en était reconnaissant.
Kacem poussa son frère d'arme à former son cadet, ce qui ne fut pas une mince affaire. Comment former un sale gosse aussi sauvage ? Illy ne savait même pas par quel bout le prendre, ce gamin. Pourtant, il finit par craquer, bon gré mal gré, et accepta de le former au combat. Illy n’était pas la tendresse incarnée, bien au contraire, mais c’était peut-être ce qu’il y avait de mieux pour que Senbi se tienne un tantinet à carreau. Il apprit donc les arts du combat à mains nues, à l’épée, au sabre et à la lance. De quoi canaliser un peu de sa colère et faire de lui un guerrier accompli. Le temps passant et les années s’écoulant à petit feu, Senbi apprit également d’un tatoueur de passage. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le plus jeune des frères était fasciné par ces dessins encrés à même la peau. Et le pire, c’est qu’il était doué.
Mais les rencontres peuvent changer le cours d’une histoire, et ce fut celle d’un esclave qui changea la sienne. Alors même qu’il se frayait un chemin lentement, mais surement à travers la tribu des sables, Senbi croisa le chemin d’un esclave enfermé dans un bordel de Kadim. Reza, de son prénom. Un homme au regard aussi sauvage et tentateur que le sien. Son envie. Son plaisir. Sa malédiction. Les mois s’écoulèrent et Senbi fréquenta de plus en plus souvent le bordel et plus particulièrement la couche de Reza.
Et comme le plus idiot des hommes, il finit par en tomber éperdument amoureux.
Ce fut Reza qui lui parla en long, en large et en travers de la tribu de l’eau. Il était obnubilé par cet espoir de liberté et, faible et amoureux qu’il était, Senbi lui promit son aide pour s’enfuir. Ils convinrent d’un jour et d’une heure précise pour quitter Kadim. Leur projet était simple, quitter cette ville de l’enfer et tenter leur chance au nord. Reza connaissait l’un des membres de la tribu après tout, cela leur faciliterait surement la tâche. Mais lorsque le jour arriva, Reza ne vint pas. Ce fut Kacem qui, la mine sérieuse et le regard sévère, s’imposa devant Senbi.
« Cette putain t’a retourné le cerveau, Senbi. J’ai fait ça pour ton bien. »
Kacem avait failli. Il avait acculé Reza comme un rat et lui avait tranché la gorge. Voilà tout ce que Senbi avait retenu de leur conversation. Quelques jours plus tard, le jeune frère n’était plus à Kadim et le corps ravagé de Kacem fut retrouvé au coin d’une ruelle. D'aucuns diraient que le guerrier le plus prometteur de la tribu des sables avait été sauvagement assassiné par son raté de frère, mais Senbi n’avoua jamais son crime à voix haute. Il avait rejoint seul la tribu de l’eau dont Reza lui parlait sans cesse, armée de sa haine et de toute son aversion pour les marchands d’esclaves qui lui avait pris la vie qu’il aimait.
Aujourd’hui, peu lui importe la maigre confiance des siens envers lui, peu lui importe le chemin qu’il a encore à parcourir, peu lui importe la perte de ce frère qu’il avait fini par aimer, tout ce que Senbi souhaite est de faire payer le monde pour ses exactions.
LE JOUEUR
Pseudo : Aky’
ge : 26 ans o/
Comment avez-vous connu le forum : La grande histoire. En vrai, je sais plus. Ça fait genre… Un an que je passe régulièrement fureter dans le coin. Pis que j’me dis “naaaaan, j’ai pas l’temps / j’suis trop rouillée / j’ai pas les fois“. Mais Badiya me tapait toujours dans l’oeil. Du coup, bah, voilà, j’ai finis par craquer. Je suis faible.
Votre présence sur le forum : Présence journalière, mais je ne réponds pas toujours à mes rp’. Ça dépend de ma motivation xD
Êtes-vous un DC : Nop.
Un Commentaire : Poney.